Visite Domaine du Monteillet // Stephane Montez // 29 Novembre 2016 // Chavanay

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« Guidé par ton odeur vers de charmants climats,

Je vois un port rempli de voiles et de mâts

Encor tout fatigués par la vague marine,

 

Pendant que le parfum des verts tamariniers,

Qui circule dans l’air et m’enfle la narine,

Se mêle dans mon âme au chant des mariniers. »

(Charles B., « Parfum exotique »)

 

Pour ceux qui ne connaîtraient pas le sens précis de l’expression « un temps de Toussaint », il vous suffit finalement d’imaginer un bon froid de saison et surtout un sympathique brouillard. Bref, la nature elle-même semblait nous inviter à nous tenir bien au chaud dans l’espace dégustation chez Stéphane Montez en cette journée blanche.

 

Après s’être restaurés en chemin pour une partie d’entre nous avec un menu du jour , nous avons retrouvé les autres membres de l’Asso. Capsules et Bouchons sur l’impressionnant promontoire rocheux du Domaine du Monteillet qui culmine au dessus du village de Chavanay et de la vallée où le Rhône s’écoule paresseusement en contre-bas formant de tranquilles lacets. Le temps, peu clément en ce jour vous l’avez compris, nous fait la courte grâce d’une petite éclaircie qui nous permet d’admirer les pentes abruptes des coteaux et de prendre immédiatement la mesure du travail que nécessite ici la vigne.

 

Accompagnés par Jacques B. qui a eu la gentillesse de nous organiser cette rencontre, nous pénétrons sans tarder dans le superbe complexe du domaine dont les lignes utra-contemporaines associées à la pierre locale des murs démontrent magistralement les grandes ambitions de ce domaine devenu phare, à la fois résolument tourné vers le futur et une certaine idée de la viticulture moderne mais également solidement ancré dans la mémoire du passé et les spécificités de son terroir.

 

Débute alors pour nous, un parcours complet qui voit se succéder l’ensemble de la gamme du domaine. Nous commençons bien sûr par les IGP et les Vins de Pays, et c’est là peut-être que nous attendent les plus belles surprises en rapport qualité/prix. L’entrée de gamme offre en effet des vins simples mais bien faits qui n’auront pas à rougir face à leurs aînés des appellations Saint-Jo blanc et Condrieu. C’est peut-être là la force des Grands : sortir des premiers prix super qualitatifs!

Nous nous laisserons ensuite charmer par le côté vif et frais de l’assemblage Marsanne-Roussanne, avant de succomber pour l’exubérance aromatique du Viognier dans les verres des cuvées « Grandes Chaillées » et « Chanson ». Les rigueurs du climat sont bien vite oubliées car il coule dans nos gossiers des rayons de soleil liquides qui nous transportent ailleurs sur des notes d’agrumes et de fruits exotiques.

Nous poursuivons notre voyage avec les vins rouges, plus masculins, qui s’offrent à nous avec toute leur puissance. Là aussi nous sommes dépaysés par la Syrah : caramel, cacao, poivre. Nous avons la sensation d’entrer dans un comptoir aux épices. Après les Saint-Jo rouges, arrive le moment tant attendu des Côtes-Rôties, au nom si évocateur. Là encore, le palais est en fête. La cuvée « Fortis » offre un vin droit et sincère dont la noblesse simple a quelque chose de déconcertant. Les « Grandes Places » propose une partition encore différente : le bois y est plus présent, mais toujours très maîtrisé, il vient magnifier parfaitement les fruits rouges et noirs…

 

Bien d’autres surprises auront émaillées cette belle journée, finalement ensoleillée. Mais certaines expériences doivent être vécues et non contées. Ainsi, on ne vous dira rien de notre dégustation de ce fameux Saint-Joseph rouge 2001 ou encore du doux chant de la fermentation au dessus des tonneaux de blancs dans la cuverie. On vous invite à aller « boire tout ça » de plus près par vous même.

 

JB

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